Faut-il faire une loi de plus dans le domaine des fake news ? Le sujet a été débattu ce jeudi 18 janvier midi  avec Jean-Marie Charon, sociologue des médias, entouré de plus d’une vingtaines d’adhérents du Club,  journalistes et communicants.

Jean-Marie Charon, habitué des rapports et notes pour les plus hauts sommets de l’Etat, a été sollicité par la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, afin d’apporter son regard et ses réflexions à cette dernière lors d’une rencontre à la fin du mois. C’est dans ce cadre que le sociologue des médias à souhaiter rencontrer les adhérents du Club afin de débattre avec eux.

La rencontre a commencé par un rappel des lois sur le sujet déjà existantes pour la presse, afin que les auteurs de « fausses informations » puissent être condamnés dans le cas où celles-ci porte atteinte à une personne ou un organisme. Les échanges qui ont suivis ont suscités beaucoup de questions : « Les fake news ne sont pas essentiellement diffusés dans la presse mais plutôt sur les plateformes d’échanges et les réseaux sociaux, alors la loi mise en place actuellement est-elle cohérente ? », « Est-ce vraiment utile de légiférer contre les fake news ou faut-il motiver les lecteurs à vérifier celles-ci, faire preuve d’analyse et d’esprit critique ? ».

Sur Internet les auteurs de fake news sont difficilement identifiables c’est pour cela que le plus important est peut-être d’atteindre le lecteur pour que celui-ci, avant de partager l’information qu’il reçoit, développe son esprit critique, d’analyse et vérifie l’information. Il faut apprendre maintenant qu’une information qui circule n’est pas forcément exacte, c’est pour cela que les actions telles que la SPME (Semaine de la Presse et des Médias à l’école) sont importantes afin de former les lecteurs dès leur plus jeune âge à faire preuve d’esprit critique, de curiosité et d’analyse. A la fin de ce débat la question reste la même : est-ce que la loi est la bonne réponse afin de contrer les fake news ?