Le jeudi 16 octobre, une trentaine d’adhérents a participé au Campus Sandwich consacré à l’intelligence artificielle et la créativité. Sébastien Bailly, écrivain et formateur spécialisé, a démontré pendant une heure comment transformer les assistants IA en véritables partenaires créatifs.
Contrairement aux idées reçues, l’IA n’appauvrit pas la créativité. Au contraire, elle peut la stimuler précisément parce qu’elle n’est pas programmée pour dire “la vérité”, mais pour calculer des probabilités selon le contexte donné. Et si on peut reprocher à l’IA de ne pas avoir ce petit supplément d’âme, on peut aussi le reprocher à certaines créations 100% humaines. Alors, à quoi bon se passer de cet assistant capable de générer des résultats inattendus, essence même de la créativité qui consiste à associer des éléments entre eux de manière nouvelle.
Sébastien Bailly a identifié trois approches pour doper sa créativité avec l’IA :
L’exploration permet de partir d’une idée initiale et de découvrir ce qu’on n’aurait jamais imaginé seul. L’IA agit comme un assistant de brainstorming capable de proposer des angles originaux, particulièrement lorsqu’on enrichit les demandes avec du contexte.
La composition consiste à hybrider des styles et des références. Un tableau de Van Gogh à la manière de Picasso, un slogan publicitaire inspiré de Baudelaire, une légende Instagram sous forme de haïku… Cette approche exige une solide culture générale et une bonne connaissance de son sujet pour identifier les bonnes références et les associer efficacement.
La résistance invite à continuer d’exister dans ce que propose l’IA en la nourrissant avec ses propres contenus, pour intégrer son univers personnel dans la créativité artificielle.
Les réponses de l’assistant IA ne sont jamais identiques. C’est une source inépuisable pour la créativité.
Mais que peut faire l’IA pour les journalistes et les communicants ?
En tant que très bon assistant de brainstorming, il peut aider à trouver des angles sur un sujet. Par exemple “Propose moi cinq angles originaux sur le traitement du réchauffement climatique en local”. Ce qui sera d’autant plus intéressant pour le ou la journaliste sera qu’il ou elle aura contextualisé. L’IA s’adaptera au niveau géographique, à la chronologie, à des entreprises citées par l’auteur. L’IA peut alors est vu comme un outil de discussion. Ilne faudra pas se limiter à la première réponse.
En tant que communicants, l’IA peut produire des cartes mentales en explorant les champs sémantiques d’une marque, obtenir une base d’expression et un univers verbal cohérent pour la rédaction de contenus. Elle peut aussi se mettre à la place du client type, le persona et réaliser des dialogues avec des retours clients.
Pour tirer le meilleur parti de ces outils, Sébastien Bailly a rappelé trois principes essentiels. D’abord, penser en prompt : être précis dans ses demandes et le contexte fourni. Ensuite, cultiver l’étonnement : dans la créativité, il n’y a pas de “bonne” réponse. Enfin, garder la main : l’IA ouvre des portes insoupçonnées mais ne remplace jamais la sensibilité et la nuance humaines.
Le message est clair : travailler sa créativité avec l’IA reste un travail collectif. C’est un élément supplémentaire dans la chaîne de travail, qui pousse à aller plus loin.



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