Anne Dubois-Dos Santos, formatrice en communication responsable entre autres, a présenté, jeudi 20 novembre dans les locaux du Club, un focus sur les quatre piliers de la communication responsable. Les participants présents ont pris connaissance plus précisément des leviers d’actions à prendre en compte dans leur stratégie.
Éviter le greenwashing mérite de s’y prendre avec méthode.
Il s’agit d’abord d’avoir la bonne définition de la communication responsable : selon l’Ademe, qui a développé un site spécifiquement dédié, “C’est une communication plus sensible aux enjeux écologiques, davantage à l’écoute du vivant, une communication qui s’interroge autant sur le fond que sur la forme des messages, une communication qui intègre également la notion d’urgence.”
Et maintenant, comment être plus transparent et gérer l’antinomie entre communiquer sur les réseaux et être responsable, entre avoir de l’impact et avoir moins d’impact ? S’il devient essentiel, voire vital de réfléchir à comment communiquer autrement, il faut (re)connaître la responsabilité de la communication dans la promotion du modèle linéaire que l’on vit actuellement (extraction, fabrication, distribution, consommation et destruction). La publicité donne envie d’acheter, crée le besoin d’objets ou de services non compatibles aux enjeux, utilise le greenwashing… Mais tous ces sujets sont aussi, justement, les leviers pour solutionner le problème. La publicité et la communication peuvent aussi service à mettre en avant le “bien fait”.
Alors, comment faire ? Anne Dubois-Dos Santos évoque les quatre piliers à avoir en tête pour avance dans une communication plus responsable.
- Considération et dialogue avec les parties-prenantes : questionner la pertinence des projets par rapport aux objectifs de l’entreprise, vérifier la cohérence de la communication avec les valeurs de l’entreprise, clarifier des besoins, anticiper et, prioriser.
- Diffusion de messages plus responsables : lutter contre le greenwashing, lutter contre les stéréotypes et promouvoir les nouveaux imaginaires. Un message plus responsable est un message vrai et pertinent, clair et précis, juste et sans exagération.
- Éco-socio-conception des projets et des supports : trouver l’équilibre entre être responsable et atteindre son objectif, se poser la question de la pertinence de l’action de communication, adopter une approche “cycle de vie”, définir un plan d’action et s’appuyer sur des partenaires engagés.
- Évaluation des impacts, animation et valorisation de la démarche : extraire des indicateurs de moyens et de résultats (nombre de pages du rapport d’activité, type de papier, comment se sont déplacés les participants, pourcentage femmes / hommes, accessibilité du site…)
Il est possible, et recommandé de faire relire ses supports à l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité). C’est sûrement ce qu’auraient dû faire les nombreux exemples de mauvaises pratiques affichés pendant la présentation.
Pour communiquer sur ses actions de comm responsable il faut valoriser ses équipes, faire de la pédagogie et combattre les idées reçues, mobiliser son écosystème et inspirer, montrer sa cohérence avec les engagements RSE.
Le sujet est intense et mérite une réflexion au long cours pour intégrer plus de responsabilité dans sa communication. Anne Dubois-Dos Santos propose une formation sur cette thématique. La prochaine session se déroule le 15 janvier 2026. Plus d’infos sur le site Campus Normandie.




Laisser un commentaire
Vous devez être identifié pour poster un commentaire.