La semaine dernière, l’Iscom de Rouen accueillait près de 200 pigistes de toute la France pour Les 48H de la Pige. Un programme dense, des rencontres, des échanges, de la convivialité, des visites et des découvertes…  Le Club a participé à l’organisation de cet événement et était présent aux ateliers, tables rondes, plénières ou encore speed dating.

Retour sur ces deux jours :

 

L’un des ateliers du matin était celui d’Emmanuel Guillemain d’Echon, pigiste emblématique de l’association, puisque ancien président. Deux passions l’animent notamment. La première : les raviolis – ! – et la voix. C’est de cette deuxième que découle la thématique de son atelier « Prendre la parole en public et pitcher efficacement ». Après une leçon d’anatomie qui nous a permit de mieux comprendre d’où viennent les manifestations physiques du stress avant une prise de parole (boule dans la gorge ou dans le ventre, tremblements, transpiration excessive, etc.), Emmanuel Guillemain d’Echon nous a donné plusieurs trucs et astuces pour apprivoiser notre stress. Méthode Coué et visualisation positive était au programme, assortis d’exercices pratiques, et finir sur un travail sur la posture du corps et l’ancrage au sol.
Avant de prendre la route vers l’atelier de l’après-midi, passage par la cantine, pour un excellent buffet made by Le brame du cèpe.

 

 

 

 

 

 

L’après-midi, 8 autres ateliers concourraient, parmi eux celui de Hélène Guinhut et Audrey Chabal, toutes deux membres du collectif Prenons la Une. Une heure trente qui a permis de revenir sur l’enquête menée sur les faits de sexisme et de harcèlement sexuel dans les rédactions et les écoles de journalisme. Après l’organisation des États généraux des femmes journalistes en avril dernier, plusieurs actions concrètes ont et vont suivre, un Petit manuel de rébellion à usage des femmes dans les rédactions et un cahier de doléance qui sera envoyé à chaque direction de rédaction.

 

 

 

 

 

Au programme également pour cette 1ère journée…

S’organiser pour mieux gérer son stress : durant cet atelier, deux approches du stress ont été présentées : une approche théorique avec la présentation de 10 outils comme Google Drive ou encore Trello pour mieux s’organiser dans son travail, présenté par Marianne Rigaux, puis une approche plus psychologique du stress présentée par Richard Benguigui. Une discussion s’est ensuite lancée entre les intervenants et les participants, pour essayer de les guider et de trouver des solutions face à leur stress.

Comment faire de l’éducation aux médias ? Qu’est-ce que l’éducation aux médias ? Quels sont les différents dispositifs existants ? Telles sont les questions que les participants à cet atelier se sont posés, et auxquelles Guillaume Bouvy, Jessica Périsse et Marylène Carre (adhérentes) ont répondu. Ils nous ont alors présenté l’éducation aux médias comme étant le développement du sens critique des enfants, mais aussi des adultes, pouvant se présenter sous différentes formes comme la radio, les blogs, les débats ou encore la création de journaux.

Photo Professions : pigiste / Twitter

Animé par Sébastien Bailly, administrateurs du Club, l’atelier “Imaginer des angles originaux pour revendre ses piges” a rassemblé une trentaine de personnes qui se sont réuni par groupe de six pour jouer aux 100 idées en 30 minutes. Un exercice de brainwriting favorisant la créativité où chacun dispose de 5 minutes pour noter 3 idées d’article autour d’un thème défini. A l’issu de ces 5 minutes, la feuille passe à un autre membre du groupe qui lui aussi note 3 idées. Ainsi de suite, jusqu’à ce que la feuille retourne à son rédacteur d’origine.

Photo Ellen Guichard

Vendredi matin, des rédacteurs et rédactrices en chef présentent leur média. Mediapart, Okapi, Le Parisien Week-end, Le Pèlerin, Médiacités, Le Poulpe, La Gazette des communes, Le Moniteur, Le Monde diplomatique : tous ont expliqué ce qu’ils attendent des pigistes (types de sujets, façon de leur présenter les synopsis…) et de quelle manière ils travaillent avec eux (tarifs, régularité, contrats…). À la fin de cette plénière, les participants ont prolongé les échanges de manière plus approfondie avec les intervenants lors des ateliers synopsis et thématiques.

Photo Marianne Rigaux/Twitter

Enfin, 2 tables rondes étaient organisées pour finir ces deux jours, avec des interventions en premier lieu, d’Audiens, de la Scam et de l’Afdas puis les pigistes ne pouvaient passer à côté de la tendance du podcast, une source de travail potentiel ! Les premiers ont donné beaucoup, beaucoup d’informations sur la mutuelle des pigistes et les droits à la retraite, au congé maternité et aux arrêts maladie (Marianne Cholet d’Audiens), sur les notions de droits d’auteur et le reversement de ces droits que les pigistes ne connaissent assez (Nathalie Orloff de la Scam), sur la bourse Brouillon d’un rêve et le versement de 30 000 € aux gagnants, puis sur les droits à la formation (Goretti Ferreira de l’Afdas).

Photo Marianne Rigaux / Twitter

Pour finir, 5 intervants d’horizons divers et complémentaires ont échangé sur le développement du podcast et les usages que peuvent en faire les pigistes. Ainsi, Sarah-Lou Lepers de Louie Media, Sylvain Gire d’Arte radio, Camille Regache de Binge radio, Delphine Noyon de La Nouvelle République et Afsané Sabouhi de Ca m’intéresse, ont partagé leurx expériences de journalistes, producteurs, éditeurs, ou dirigeants de média autour du podcast. Comment en faire ? Quel matériel ? Qu’est-ce qui intéresse les radio ou les médias qui les diffusent ? Quel est le modèle économique ? Et aussi et surtout, comment le pigiste peut l’utiliser pour on travail et sans perdre sa carte de presse !

Ces deux jours de travail ont été aussi l’occasion pour les pigistes de se retrouver pour des moments plus conviviaux, à l’instar d’une visite guidée par l’Office de tourisme de Rouen et de la soirée au Musée des Beaux-Arts (avec une petite allocution de Sylvain Amic, conservateur en chef et directeur de la Réunion des Musées Métropolitains), qui a mis à disposition la grande verrière pour un apéro dînatoire au goût de la Normandie et un médiateur culturel pour profiter pleinement de l’exposition du moment “Braque, Miró, Calder, Nelson : Varengeville, un atelier sur les falaises