Ce n’est pas moins de trois fois que Sylvie Acquaviva, directrice de France 3 Normandie, s’est présentée aux adhérents du Club : vendredi 3 septembre, dans les locaux du Club à Rouen, puis mardi 7 septembre à Caen le matin, et au Havre le soir. Après une maîtrise de langue et civilisation corses et un DESS Communication et valorisation des ressources régionales, Sylvie Acquaviva débute sa carrière en 2000 au sein de l’Agence de Presse Mediasud News comme journaliste. En 2005, elle rejoint France 3 Corse en qualité de rédactrice bilingue corsophone, avant d’intégrer l’encadrement. Depuis octobre 2019, Sylvie Acquaviva était rédactrice en chef de France 3 Aquitaine.

Accompagnée de Bernard Gouley, responsable des programmes, Gilles Lefevre, rédacteur en chef à Rouen, Maud de Bohan, rédactrice en chef à Caen, la nouvelle directrice régionale est venue parler de la chaîne et des nouveaux programmes pour la saison 2021-2022 : plus d’émissions thématiques (voiture, cuisine, culture…) avec des invités normands, un temps d’occupation du décrochage régional mieux optimisé (la matinale, le 18h30…)

A Caen, un studio est entièrement dédié à l’émission “Vous êtes formidables”, avec des personnalités qui font l’actu du moment. Avec la matinale de France Bleu Normandie désormais filmée par France 3, il faut envisager un éditorial commun pour des synergies communes, en prenant l’exemple de France Info qui fonctionne à l’écran et à la radio. Pour un média normand, il faut parler des grands thèmes communs au national avec toujours un angle et une spécificité locale, précise Gilles Lefevre.

Pour les cases à décrochage normand, la couverture médiatique doit être exceptionnelle en locale, pour les grands événements (sport, accident…). La prise d’antenne exceptionnelle sur le temps national est une vraie politique événementielle. La ligne directrice de cette nouvelle grille est « la proximité et l’interactivité avec plus de temps d’antenne ». Cette proximité passe par des émissions à la rencontre de normands, telle « Le goût des rencontres » avec David Galienne, (Top Chef) qui va animer l’émission pour rencontrer des normands avec le prétexte de la cuisine.

Les adhérents du Club ont posé des questions sur l’absence de magazine spécifique sur l’économie normande : c’est ce qui manque dans la grille. Une telle émission se justifie bien en Normandie. Pour pallier ce manque et parler tout de même d’économie, la rédaction préfère faire le portrait de personnalités et d’entreprises innovantes. Sylvie Acquaviva a découvert en Normandie un territoire qui a une identité culturelle, économique, géographique, propre à elle-même.

Côté Internet, un travail est en cours sur nouvelle offre numérique dès fin 2021; l’info sur le web ne sera plus dans les news et le scoop, mais plus dans le fond et avec moins de vidéo. Il y aura moins de production éditoriale mais les sujets seront plus “fouillés”. Le site Internet sera commun avec France 3 Caen. La mutualisation permettra plus d’infographie.

A titre indicatif, l’audience est à environ 800 000 spectateurs. L’enjeu est de faire se rencontrer les publics et les supports. Il reste difficile de toucher les jeunes. Le public nombreux au Club est la preuve de l’importance de France 3. Il est un média nécessaire. Mais cette proximité ne nuit-elle pas au débat ? L’art du consensus n’est pas forcément une tare pour la directrice : analyser les faits et donner la parole aux gens reste l’ADN de la chaîne. Gilles Lefevre regrette toute de même qu’il n’y ait pas de cellule enquête à France 3.

L’actualité sur la chaîne se répartit ainsi :
Journal du midi : actualité du jour
Journal du soir : plus d’approfondissement, des infographies, des invités, et un dossier de société.
De plus en plus de JT en extérieur sont prévus en fonction des actualités et des grands événements (Transat Jacques Vabre, Foire Saint-Romain, Normandy Channel Race…). L’information économique reste difficile à traiter : le lien entre reportage et publi-reportage est très fin et difficile à gérer.

Après ces présentations, respectivement par Anthony Quindroit, Philippe Jautée et Karine Soyer, tous trois adhérents, les discussions se sont poursuivis autour de temps conviviaux.

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