Lundi 6 mai, nous recevions Jean-Louis Louvel en tant qu’actionnaire de Paris Normandie. Deux ans après son arrivée au capital (100% depuis juin 2017), c’était l’occasion pour la cinquantaine d’adhérents présents de poser les questions du bilan et des perspectives pour le quotidien normand.

Michel Murlin et Sébastien Bailly, tous deux administrateurs du Club, ont mené les échanges. Après une présentation en vidéo de l’invité du soir, l’assemblée ne pouvait se poser qu’une question : Tout est possible avec Jean-Louis Louvel ? Cet homme est donc à l’aise dans tous les univers ? L’entreprise, l’art, le sport, et la presse ?

Première question : où en est-on de l’esprit start-up à Paris Normandie ? Jean-Louis Louvel explique alors que l’esprit start-up dans une entreprise aussi ancienne que Paris Normandie ne peut pas aller aussi vite que pour une start-up qui se créé. Il a fallu changer beaucoup de choses pour que les salariés communiquent entre eux : des nouveaux outils technologiques et un déménagement au 107 dans un lieu aux dimensions plus humaines… Et si les bureaux de sa holding PGS Group sont dans le même bâtiment, il affirme n’être jamais intervenu dans le contenu des articles. Il défend l’idée d’une liberté de la presse qui aurait même tendance à parler moins de lui et en moins bien depuis sa prise de pouvoir au journal.

Il n’en reste pas moins que la défiance du public pour les journalistes peut être comprise au vu d’un possible conflit d’intérêt : l’entrepreneur a décidé de ne pas tenir compte des rumeurs. Il dort bien toutes les nuits. Mais comment reconquérir le lectorat et les abonnés ? Ses solutions : améliorer les outils informatiques, les travail en équipe (plus de communication entre journalistes et régie publicitaire)  et développer le numérique et les contenus vidéos.  Des pistes à explorer pour l’incubateur installé également au 107 ? Fin des abonnements, articles payants à la demande, remontée des informations selon les préférences des lecteurs…

L’entrepreneur aime relever les défis. Et celui de la presse (qu’on lui avait fortement déconseillé) est un challenge qu’il ne veut pas lâcher. Il veut continuer à s’investir pour son territoire et croit en sa capacité à fédérer : ne serait-ce là une volonté affichée à briguer un mandat politique ? Si effectivement il n’a jamais démenti, il a affirmé hier soir au Club de la presse, y penser fortement ! Et si la confirmation de sa candidature à la mairie de Rouen n’arrivera qu’après ses vacances d’été, il ne voit pas en quoi être actionnaire d’un média pourrait poser problème, d’ici là et même après sa candidature.

Après cette annonce, il était bien l’heure de se retrouver autour d’un cocktail convivial où Jean-Louis Louvel est resté à la disposition des adhérents pour continuer les échanges.