Jeudi 8 octobre au soir, le Club a accueilli un plateau de choix avec trois grands maires de la future Normandie. A quelques semaines de la réunification, Joël Bruneau, maire de Caen (LR), Edouard Philippe du Havre (LR) et Yvon Robert de Rouen (PS) étaient venus débattre de la place de leur ville dans la future grande région devant une salle comble.

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Quelque 80 de nos adhérents sont venus entendre durant près de deux heures, les positions des trois élus, réunis pour la première fois en un même lieu, sur leur ville au sein des métropoles qui les entourent, la spécialisation des territoires ou encore les choix de répartition des institutions et pouvoirs dans la région.

Pour Joël Bruneau, « si la Normandie veut exister, elle doit s’appuyer sur ses trois agglomérations », dont aucune n’est « à dimension européenne » comme peuvent l’être Lille ou Strasbourg. « Le développement de la région passera essentiellement par celui des trois agglos. Les trois villes devront dialoguer ensemble avec le futur conseil régional et non séparément. »

Edouard Philippe est quant à lui ravi qu’on « ait choisi de faire d’abord la Normandie avant de se poser la question de la répartition des pouvoirs, car si cela avait été l’inverse, nous n’aurions jamais fait la Normandie ». Même s’il avoue ne pas comprendre la logique qui organise la proposition de répartition du préfet préfigurateur Pierre-Henri Maccionni. « Je ne sais pas ce qu’est le plan d’ensemble, pourquoi on met telle chose à tel endroit et pourquoi on ne propose rien au Havre. Il y a zéro argumentation. »

Et si aucun de ses deux homologues n’est venu contredire la place de Rouen comme capitale régionale, Yvon Robert a insisté sur le fait que « certaines actions doivent rester à l’échelle des communes ». Et de souligner encore l’importance de « continuer de développer telle ou telle discipline dans chaque ville plutôt que de les dupliquer dans chacune d’elle », à l’image des services médicaux ou des diplômes universitaires.

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Loin du clivage gauche-droite, les trois maires ont clairement choisi la collaboration au service du dynamisme de la région qui leur est chère et de jouer sur l’image de marque que la Normandie possède et doit continuer de véhiculer.