Ce jeudi 21 mars, le Club conviait Jean-Charles Stasi, membre du Club, écrivain et journaliste à présenter son dernier livre Le Vol de la tapisserie de Bayeux à la librairie Eurêka Street à Caen.

Animé par Aurélien Lange, administrateur et reporter indépendant, cette soirée a dévoilé le travail de journaliste et d’historien qu’a mené l’auteur pour rédiger ce nouvel ouvrage.

Un travail d’enquête de 2 années

Ce projet éditorial est né suite à un hors-série de Ouest-France pour lequel Jean-Charles Stasi a rencontré une ancienne conservatrice de la Tapisserie de Bayeux. Dès ses premières recherches, le journaliste s’est rendu compte que les archives de la médiathèque de Bayeux issues de la 2nde guerre mondiale apportaient de la matière à d’autres sujets connexes (l’art, la vie quotidienne bayeusaine, l’administration de Vichy) et dépassaient le cadre d’un seul article.

Son travail d’enquête a commencé par les écrits de l’archéologue allemand d’Herbert Jankhun dont dispose la ville de Bayeux depuis 1994. Une véritable recherche documentaire a été menée par l’auteur qui « ne parlait pas un mot d’allemand » et qui s’est rapproché de cinq traducteurs pour des centaines de pages de correspondances entre les administrations française et allemande.

Cet archéologue est l’un des personnages principaux du thriller au travers duquel Jean-Charles Stasi a construit un aller-retour permanent entre la tapisserie de Bayeux, le réel et la dramaturgie. Le « chouchou d’Himmler » a eu pour mission d’étudier la broderie afin d’y trouver les preuves supplémentaires de la supériorité de la « race nordique ». C’est ainsi qu’en 1941, il arrivera à Bayeux accompagné d’un spécialiste de la broderie médiévale, d’un peintre et d’un photographe.

« La tapisserie de Bayeux est née sous une bonne étoile »

Après avoir a connu de nombreuses guerres, cachée mainte fois et même après la seconde guerre mondiale, elle est toujours accessible ! Ce roman narre l’histoire de cette miraculée de la guerre, puisqu’il s’en est fallu de peu pour qu’elle ne disparaisse…

Existe-t-il une différence entre un écrit historique et un reportage d’actualité ?

« La démarche du journaliste et de l’historien est semblable, selon Jean-Charles Stasi, surtout dans le regroupement des sources et la hiérarchisation de l’information. La différence se fait avec les sources de première main, témoins de ce passé. La rédaction demande une rigueur scientifique, que l’on soit historien ou journaliste. »

 

Un grand merci à la librairie Eurêka Street à Caen d’avoir accueilli cette première soirée littéraire et journalistique, à Jean-Charles Stasi, aux éditions Tallandier et à Aurélien Lange pour l’animation.