Mardi 4 juillet dernier en fin de journée, c’est à la Maison Bleue, que les adhérents du Club se sont réunis autour de Franck Dubois, Thierry Delacourt et Vincent Lalire. Ils avaient choisi cette date au coeur de la semaine de Festival Interface – mis place par la Région Normandie du 1er au 7 juillet pour faire découvrir les membres de la Normandie connectée – afin de décrypter le magazine Rouen Insolite, et d’expliquer de façon générale l’IA, son impact positif ou négatif, sur les métiers de la communication et du journalisme.

Après un rapide tour de table, Franck Dubois a débuté sa présentation par une question à ChatGpt : “peux tu m’aider à préparer une présentation innovante sur l’intelligence artificielle de 5 minutes”. Il a ensuite analysé la réponse obtenue face aux adhérents, de quoi engager les échanges.

Il est revenu sur la création de son magazine Rouen Insolite dont le contenu (textes et images) a été entièrement conçu par l’IA, à partir de mots-clés, verbatim, via ChatGPT, MidJourney ou encore Dall-E.  Ce qui a permis d’évoquer le biais et la fiabilité. Il rappelle que l’IA est alimentée par des données et peut être sujette à des biais inhérents à ces données, il est question également de la fiabilité des informations générées par les systèmes et notamment en termes de vérification des faits et de précision. Il est donc important de mettre en place des mécanismes de contrôle et de supervision pour garantir l’intégrité de l’information.

Thierry Delacourt a profité de cette transition pour évoquer les changements dans la manière dont l’intelligence artificielle traite l’information et la restitue. Son utilisation soulève des questions éthiques, telles que la protection de la vie privée, de la manipulation de l’opinion publique et de la désinformation. Il est crucial de reconnaître qu’elle ne remplace pas complètement les compétences humaines, mais peut plutôt être un outil pour “améliorer” l’efficacité et la créativité des professionnels. Afin que ces derniers (nous !) puissent se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, telles que l’analyse approfondie, l’interprétation des données et la création de contenus engageants et perspicaces.

Vincent Lalire a rebondi, disant sur la question de la fiabilité, que cela mettait les fake news à portée de tous et augmentait, une fois de plus, l’impérieuse nécessité de déployer des actions d’Éducation aux médias et à l’information.

Il en ressort néanmoins que cette évolution a un côté inquiétant. À chercher le positif, cela permet de réfléchir aux bases de nos métiers : la rencontre avec les autres. Ce que ces outils ne pourront jamais faire.