Jeudi 3 octobre, le Club avait le plaisir d’organiser une première soirée grand public dans les locaux de la bibliothèque Alexis de Tocqueville à Caen.

La rencontre portait sur la presse qui prend le temps d’enquêter et d’écrire, ces formats longs à contre-courant du rythme effréné des actualités. Sur le plateau : Léna Mauger, rédactrice en chef de la Revue XXI, fondée en 2008, et Marylène Carre et Simon Gouin, duo fondateur de Grand-Format, petit nouveau de la presse normande. Pour les interroger : Sébastien Bailly, administrateur du Club, journaliste, formateur, consultant et auteur.

La Revue XXI, avec quelques autres médias, fait partie des sources d’inspiration qui ont nourrit le projet Grand-Format : un modèle économique sans publicité pour une indépendance totale et surtout des petites histoires qui reflètent, illustrent et, finalement, racontent la grande.

Ces journalistes-là ont choisit de faire leur métier comme le rêvent les étudiants : en prenant le temps de creuser, de fouiller les sujets. Deux mois d’enquête sont parfois nécessaires – et ici autorisés – pour pouvoir décaler le regard sur ce qui défraye si rapidement la chronique ailleurs. Ce qui permet d’inventer une nouvelle place pour les informations internationales chez l’un, locales chez l’autre, place qui n’existe pas dans la presse quotidienne ou hebdomadaire. Parce-que le soin qu’on apporte au sujet est, pour Léna Mauger, le reflet de celui qu’on apporte au lecteur.

Le temps aussi de rechercher des nouvelles formes de mise en histoire, de faire évoluer les formats afin de suivre ceux qui, malgré leur fidélité, ont parfois des envies d’autre chose : l’intervention de la photo mais aussi de la bande-dessinée, l’écriture par d’autres plumes que celles de journalistes. Et pour aller plus loin, vient l’idée de quitter l’écran ou le papier. Chez Grand-Format, le projet est d’accompagner chaque nouveau reportage par une rencontre.

Le public a lui aussi participé aux échanges en questionnant les invités sur leur lectorat, sur la fin annoncée du papier – mythe ou réalité ? etc. Les échanges se sont poursuivis de manière plus informelle dans le hall de la bibliothèque où les deux médias étaient présentés, l’un dans son format papier et le second sur écran.

Un grand merci à nos invités et au personnel de la bibliothèque qui ont permis la réalisation de cette belle soirée.